PAS TOUCHE

L'éléphant et le fennec

L'éléphant, roi incontesté en sa demeure
Voulait redorer son blason
Terni auprès de ses voisins champions pour l'heure.
Le Monde lui donna raison.
L'Angola fut choisi par les lois africaines
Pour la coutume du duel
Opposant l'éléphant aux meilleures capitaines.
Il ignorait son sort cruel.
Par ses fans rassuré et confiant en sa chance,
Il franchit les premiers tournois
Pour affronter le sieur fennec, battu d'avance.
Il y croyait dur comme fer le pachyderme
Et déjà comptait un acquis
Sans que le rideau ne se ferme
Au coup de sifflet par le règlement requis.
Misant gros sur sa veine,
Il ménagera sa peine.
Mais l'adversaire, ce prodigieux fennec,
Intelligent et rusé, brisa ses défenses,
Visa ses filets profitant de ses carences,
Arriva à l'essouffler et sa troupe avec.
Le petit fennec au brio époustouflant,
Feintait, prenait son élan dans la trajectoire
Qui lui ouvrirait un chemin vers la victoire.
Le temps imparti en décida autrement.
Vint la pose et puis la reprise
Pour une plus grande maitrise.
Dès l'abord, le fennec porta de vifs assauts,
Acculant l'éléphant, déviant ses accrocs,
Dans un dur combat dépourvu de manigance.
Le combattant du Sahara
A mérité le grand hourra
Du public de son ALGERIE
Qui lui prouva sa sympathie.

Med Larbi OUNIS

Tébessa le 28.01.2010.

PAS TOUCHE

Ne touche pas à mon pays !
Il est le plus beau que je vis.
Admire ses maints paysages:
Montagnes, plaines et rivages,

Son climat des quatre saisons,
Le sud et son lot d'horizons.
Arrête ta rage écumante !
Seule la veuve se lamente.

Ne touche pas à mon drapeau !
Devant lui ôte ton chapeau !
L'illustre à sa vue se prosterne,
Nul ne pourrait le mettre en berne.

Hommes et femmes valeureux
Ont offert leur sang généreux
Pour l'éclat de sa renaissance.
Ravale donc ta suffisance !

Ne touche pas à nos martyrs !
Qui croira à tes repentirs ?
Dieu tout puissant en témoigne
Et de son pardon Il t'éloigne.

Les sacrifices consentis
De héros à jamais partis
Remplissent nos livres d'histoire
Pour te rafraîchir la mémoire.

Nos compagnes portent au front
L'orgueil du vengeur de l'affront.
Baisse les yeux devant nos femmes !
Leurs combats sont écrits de flammes.

Citer un seul de leurs prénoms
Force le respect des manants:
HOURIA, flambeau des nations,
Idéal des révolutions.

Fi ! Honte à tout agitateur
Osant dénigrer sans pudeur
Notre patrie et ses symboles;
Le monde abhorre tes paroles.

Avis aux petits saints de bois !
Nos tirs les mettront aux abois;
Quand la république l'appelle,
Le peuple fait corps avec elle.

OUNIS Med Larbi
Tébessa le 22.01.2010